Le Charlet est un ruisseau de plaine, affluent direct de l'Allier. Son bassin versant se situe dans le département du Puy-de-Dôme, entre les villes d’Issoire et de Clermont-Ferrand. Le bassin versant du Charlet est un territoire de 42 km2 présentant des altitudes comprises entre 350 m à la confluence avec l'Allier à 850 m au sommet du Puy de Saint-Sandoux. Pour les 2 tiers de sa surface, le bassin s'étend dans la plaine de Limagne et présente de faibles pentes. Le relief est plus marqué dans la partie ouest du bassin où se trouvent les coteaux des puys de la Peyronère et de Saint-Sandoux ainsi que dans la partie nord-est où se tient le puy de Corent. En termes d'occupation des sols, le bassin versant du Charlet se caractérise par : - 80 % du bassin versant en surfaces agricoles notamment des cultures annuelles, - 10% du bassin versant en surfaces boisées ou en friches (essentiellement concentrées sur les coteaux des puys, - 10% restant en surfaces urbanisées. (habitats peu dispersés concentrés au niveau des bourgs). Le Charlet est un cours d’eau non-domanial avec une propriété des berges et du lit assumée par les riverains. Le bassin versant recoupe 12 communes. Le Syndicat Mixte des Vallées de la Veyre et de l’Auzon (SMVVA) dispose de la compétence de gestion des milieux aquatiques sur 6 de ces communes (Saint-Sandoux, Tallende, Veyre-Monton, Authezat, La Sauvetat, Corent), sur le territoire desquelles se situe l’essentiel du réseau hydrographique. En 2018, sur le ruisseau du Charlet le Syndicat Mixte des Vallées de la Veyre et de l’Auzon (SMVVA) a réalisé une première phase de travaux d’hydromorphologie avec notamment la reconnexion, dans la forêt alluviale de l’Allier, du bras aval du Charlet sur plus de 400 m. Le SMVVA avait remis en eau l’ancien bras afin d’améliorer la qualité physique et biologique du cours d’eau. La création d’un nouveau lit sur 42 mètres de long aura permis de diriger les écoulements dans l’ancien bras de 400 m déjà existant. Un matelas alluvial avait été recréé et les écoulements ont été concentrés pour un bon fonctionnement hydrologique lors des faibles et moyens débits. L’ancien lit avait été comblé et protégé par des techniques de génie végétal. C’est sur ce même site qu’en 2024, lors d’une formation menée en partenariat avec l’Association Rivières Rhône-Alpes Auvergne et des spécialistes « low-tech process-based restoration of riverscapes », 5 ouvrages basés sur ce procédé d’ « ingénierie Castor – low-tech » ont été réalisés. Cette deuxième intervention a permis de tester ces techniques d’ingénierie douces et naturelles sur le ruisseau du Charlet qui connait de forte perturbation et suit tristement l’incision du lit de la rivière Allier en aval voyant ses niveaux de nappes diminuer et ses forêts alluviales se déconnecter. En effet, ces techniques d’ouvrages permettent notamment d’exhausser les fonds de lit des rivières et donc les niveaux d’eau afin d’agrader les terrains en connexion aux alentours !
5 ouvrages : - amont : 1 ouvrage castor « beaver dam » (sur la largeur du ruisseau afin de rehausser la lame d'eau, piéger les sédiments et créer des bras secondaires) - 1 module médian composé de 3 ouvrages : 1 ouvrage castor « beaver dam » (sur la largeur du ruisseau afin de rehausser la lame d'eau, piéger les sédiments et créer des bras secondaires) + 1 épi érosif « bank blaster » (permettant de fournir des matériaux alluvionnaires des berges dans le lit du ruisseau) + 1 ouvrage central « middle channel » (favorisant la diversification des écoulements) - aval : 1 ouvrage castor « beaver dam » (sur la largeur du ruisseau avec un déversement central de l’eau)
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